Anorexia Nervosa est l’un des groupes les plus critiqués de la scène française. On les trouve trop ceci ou pas assez cela, les rumeurs et les ragots à leur sujet vont bon train. Ils s’en foutent. Et cette indifférence fait indubitablement leur force. Hermétiques aux attaques, ils suivent leur voie et leurs idées depuis plus de 10 ans. Pourquoi perdre du temps à guerroyer quand la musique s’impose d’elle-même comme arme ? New Obscurantis Order est précisément la réponse aux mauvaises langues. Un album réfléchi, carré, mûr. Une intro hommage à l’ensemble de la carrière du groupe (« Mother Anorexia »), une première partie faite d’interrogations (comme nous l’explique Hreidmarr dans son interview), une seconde dédiée à l’un des sujets de prédilection du groupe, la religion, une troisième partie prônant la destruction avec comme intro une superbe interprétation d’un prélude de Rachmaninov, le menu s’achève par une surprenante et excellente reprise de Candlemass. Brutales et symphoniques, les différentes parties s’enchaînent et se marient à merveille, étudiées et ficelées à la manière des chapitres d’un livre. Un livre sublimé par sa couverture, une photo de Jan Saudek, belle et tendue, à l’image de l’album, à l’image du groupe. Ben oui ! Pendant que les commères médisaient, Anorexia travaillait et le résultat est là. Les grandes gueules vont peut-être enfin s’écraser ?!!

Alyz Tale - Elegy
 www.elegymag.com

 

Vous aviez trouvé Drudenhaus réussi ? New Obscurantis Order va en hébéter plus d’un. Le Black symphonique a un nouveau maître et il s’appelle Anorexia Nervosa. Il est loin le temps où on pouvait rapprocher Anorexia Nervosa de Cradle Of Filth. Si cet album est dans la continuité de son prédécesseur, il en reprend les meilleurs éléments et rectifie ce qui était à améliorer. Au chapitre des corrections, le groupe a retenu la leçon : sa musique respire plus et est moins linéaire. Elle n’a pas pour autant perdu son caractère luxuriant, mais il s’épanouit dans un contexte avec beaucoup plus d’alvéoles. Les optimisations, quant à elles, relèvent d’une violence et d’une agressivité toujours aussi haletante et soutenue, et d’une créativité débordante au niveau des orchestrations symphoniques. Un nouveau cap a été franchi : en plus des cordes, elles se sont enrichies de cuivres qui les portent à une nouveau seuil de puissance. Leur emphase colossale embrasse dans une fusion passionnée des arcanes sculpturales. On est à des lieues des habituels claviers aux arrangements faméliques. Le tout est couronné d’une production grandiose réalisée par le groupe, dans son propre studio, et qui prouve qu’on a pas forcément besoin de s’expatrier pour obtenir un son énorme et précis. New Obscurantis Order marque l’apogée d’un Black symphonique magistral et monumental. Et pour les amateurs de reprises, sachez que les versions limitées et vinyles  recèlent des covers de Candlemass et Judas Priest...

Nicolas Radegout - Rockard

 

 

Anorexia Nervosa a manifestement voulu frapper fort avec ce nouvel album. Tout respire la puissance et la maturité. Seul reproche : on est désormais loin des débuts axés vers l'avant-gardisme et l'expérimentation. Tout est désormais rigoureusement calibré : 5 minutes par morceau, orchestrations très réussies, son dévastateur, agressivité remarquablement dosée… Un vrai petit Cradle… Car il ne faut pas se voiler la face : Cradle Of Filth est désormais la référence d'Anorexia Nervosa. Avantage : c'est une base solide. Inconvénient : ils ne sont évidemment pas les seuls à avoir choisi ce créneau. Mais ils sont résolument les meilleurs. En effet, si l'on fait l'effort (minime) de ne pas se polariser sur l'évidente influence, si l'on écoute cet album sans a priori, on est alors grisé par ce niveau rarement atteint dans l'extrême, surtout en France. Ce disque possède la classe internationale et est, à mon sens, promis à une redoutable carrière à l'échelle mondiale. Seule fausse note : la reprise sans aucune surprise du « Solitude » de Candlemass qui figure en bonus track. Qui connaît l'original sait parfaitement que toute reprise est vouée au pire à l'échec, au mieux à l'indifférence.

Alexis Kieffer – Decibel Storm
 http://decibelsstorm.free.fr/

 

 

Vous appréciez le Black Metal ? Vous ne possédez pas encore New Obscurantis Order du quintette français ? Grossière erreur ! Ce quatrième album démontre toute l'étendue de la créativité et du potentiel d'Anorexia Nervosa, qui n'a réellement rien à envier à toute la scène Black nordique. Puissant et brutal, mais aussi symphonique à souhait, cet opus est un véritable régal, où absolument rien n'est à jeter. Les riffs sont dévastateurs en tempo rapide, et très lourds sur les passages plus lents, s'accordant à merveille avec les synthés et autres éléments symphoniques. Le chant alterné en français et en anglais est parfait : le plus souvent hurlé mais aussi clair sur quelques passages en français. Les deux morceaux les plus brutaux se trouvent à la fin de l'album : « The Altar Of Holocausts » et « Ordo Ab Chao: The Scarlet Communion » entre lesquels on trouve les trois minutes somptueuses de piano du titre « Hail Tyranny ». Evidemment, on pourrait comparer cet album à quelques maîtres du Black norvégien sur certains morceaux ou quelques riffs, mais Anorexia Nervosa a réalisé avant tout un album excellentissime. Même s'ils n'ont rien réellement inventé dans le style, le groupe a pondu de bien belles compositions qui surpassent la majorité de celles des combos Black scandinaves.

SH – Decibels
http://www.decibels.fr.st/

 

 

Fer de lance de la scène Black Metal extrême et symphonique française, Anorexia Nervosa nous jette à la face un nouvel album suintant la haine, la violence et le stupre. En effet, les riffs incisifs, les tempos ultra-rapides s'acoquinent avec des orchestrations déchirantes et un verbe vomi avec la hargne et le mal-être dont Hreidmarr, seul alchimiste de l'impossible, réussit à canaliser et maîtriser le juste dosage avec une aisance abominablement parfaite afin de restituer au mieux le sentiment nihiliste et destructeur qui anime le sombre quintette. Majoritairement décliné en anglais et français, New Obscurantis Order s'impose comme étant bien plus que le digne successeur de Drudenhaus puisqu'il le surpasse en bien des points. On notera la présence en bonus de deux covers « Solitude » de Candlemass et « Metal Meltdown » de Judas Priest.

Doté d'une production exécutée par Neb Xort (claviers) au son énorme qui accroît l'impact déjà considérable d'une musique sans compromission qui tutoie la perfection et la rigueur à la façon d'œuvres de grands maîtres du classique, New Obscurantis Order serait en quelque sorte la résultante d'une hypothétique collaboration entre Baudelaire et Nerval qui auraient mis en parole une œuvre de Wagner…

Live Steel
http://www.ifrance.com/livesteelmetalzine/

 

 

Il paraît évident que ce nouvel album risque d’imposer définitivement Anorexia Nervosa comme leader de la scène Black française, mais aussi dans le peloton de tête de la scène internationale. Toujours aussi extrême, le groupe a énormément progressé et propose une musique riche et complexe, tant au niveau de la composition que de l’orchestration magistrale des morceaux, sans parler de l’interprétation irréprochable de cette tornade sonore. Moins brouillon que sur Drudenhaus, la musique d’Anorexia Nervosa a gagné en cohésion et en puissance, et révèle un groupe bourré de talent. Alternant avec beaucoup de personnalité des passages violentissimes emmenés par un chant démoniaque, avec des ambiances sombres, dépressives mais néanmoins très romantiques – qui pourraient servir de bande originale de films – New Obscurantis Order s’enchaîne avec une précision et un fourmillement d’idées judicieusement utilisées, qui font de cette œuvre un véritable must. Cet album ravira de toute évidence les fans, et devrait donner aux autres l’envie de jeter une oreille dessus.

A.O.  – Hard Rock Magazine

 

 

Drudenhaus nous avait ouvert les portes d’un Black Metal symphonique bouillonnant, grandiloquent, pompeux, sans être non plus rébarbatif. En un mot cet album nous ouvrait les portes du monde d’Anorexia Nervosa. Cependant, le concept de Black symphonique restait encore un peu flou. New Obscurantis Order vient en donner la plus singulière définition. Là où Drudenhaus pêchait par excès, le nouvel album des petits princes du Black français remet les pendules à l’heure. Rarement, voire jamais, le terme « symphonique » n’avait trouvé de plus juste exemple. Sans simplifier le schéma, Anorexia Nervosa a arrondi les angles, clarifié le propos. Quel propos ? Celui de diffuser une musique violente, rapide et symphonique. Tout ici est millimétré : chaque riff de guitare, chaque intervention de clavier (et Satan sait si elles sont nombreuses), rien n’est laissé au hasard. New Obscurantis Order n’en est pas pour autant prévisible, bien au contraire. On sent simplement que le groupe maîtrise parfaitement son sujet et a su canaliser la sorte de magma qui caractérisait son précédent album pour nous livrer aujourd’hui cette violence glacée. Les textes de Hreidmarr (en latin, français ou anglais) apportent une nouvelle dimension à la musique afin d’ériger une cathédrale dédiée à la haine (« Stabat Mater Dolorosa », « Ordo ab Chao : The Scarlet Communion »). Rarement la haine aura été aussi attirante.

Matthieu Millot – Hard N’Heavy

 

 

Avec un tel album, Anorexia Nervosa s'impose comme un incontournable du Metal extrême (n'en déplaise aux esprits étriqués qui n'y voient qu'un groupe de drag queens), capable de rivaliser avec les poids lourds européens... Poussant le concept de Drudenhaus à son paroxysme, New Obscurantis Order est pourtant nettement plus digeste ; la balance semble enfin équilibrée, le sentiment de trop-plein a disparu... Une alliance quasi-parfaite d'ultraviolence et de raffinement, la furie du Black Metal combinée à la grandiloquence de la musique classique ; une sorte d'abécédaire, de mode d'emploi du Metal symphonique... Retenir un titre meilleur qu'un autre relève de la gageure ; cet album forme un ensemble indissoluble et doit s'écouter comme tel ; même l'instrumental « Hail Tyranny », fabuleux morceau de piano aux ambiances baroques du plus bel effet, se fond parfaitement dans cet incroyable maëlstrom sonore, et offre une respiration salvatrice autant qu'il étreint la gorge et ajoute à l'atmosphère haineuse de l'album... Le groupe maîtrise totalement son sujet de la première à la dernière seconde, et c'est peut-être là le seul point faible de ce disque : parviendront-ils à donner un successeur digne de ce nom à cette œuvre-ci ? En attendant, délectez-vous donc de ce somptueux réquisitoire contre l'espèce humaine ; entrez dans la communauté de l'ANNO...

Aegoron – Cryptic Madness  
http://www.crypticmadness.com/Index.htm

 

 

On y est : cette fois les sommets sont atteints ! Avec ce nouvel opus, Anorexia prend place sur le trône des maîtres. Cette place tant convoitée dont le précédent Drudenhaus laissait présager qu’elle leur était réservée. Que dire pour évoquer une telle perfection ? New Obscurantis Order est définitivement l’album de la consécration pour cette formation hexagonale particulièrement singulière, aussi bien dans le concept développé dans ses textes que dans son art de la composition, où s’allient puissance et raffinement dans une alchimie aux accents nihilistes ! Une production gigantesque confère à cette œuvre majeure du genre « Black Symphonique » (pour simplifier) une ampleur à toute épreuve qui défie les lois du conformisme. Il faut se rendre à l’évidence et l’admettre sans chauvinisme : Anorexia rejoint la cour des miracles, où seuls les génies les plus malfaisants ont encore droit de cité. Dans cet univers noir et décadent, Anorexia règne en tyran pervers et nous assène des mélodies wagnériennes assassines, pour nous réduire au rang d’esclaves consentants. Un Metal lourd et destructeur, un diamant pur aux mille éclats : tels sont les matériaux qui forment leur diadème, et ce n’est que justice s’ils en sont couronnés.

Skorbuth - Electroshock  

 

 

Après deux albums (''Exile'' et ''Drudenhaus'') et un maxi (''Sodomizing The Archedangel''), voici la nouvelle bombe de ce quintette de black metal symphonique. Et c'est un euphémisme que de dire qu'Anorexia Nervosa n'a pas ménagé ses efforts : il suffit d'une seule écoute pour se rendre compte que ''New Obscurantis Order'' est un album de classe internationale ! Les compositions sont d'une grande maturité, conjuguant à la perfection l' agressivité et la mélodie. Tout est ici mis en oeuvre pour créer une atmosphère romantique, lyrique et chaotique très particulière, allant même jusqu'à l'intégration de superbes chants choraux sur ''Stabat Mater Dolorosa ''. Dans un registre pourtant très prisé, les cinq musiciens réussissent avec aisance à retranscrire leur propre vision artistique, et à magnifier l' ensemble par leur maîtrise instrumentale hors pair. Mention spéciale au claviériste Mr. Xort, qui, outre ses orchestrations excellentes, nous gratifie avec ''Hail Tyranny'' d'une impressionnante adaptation d'un célèbre thème de Serge Rachmaninoff. Les guitares surpuissantes, la batterie explosive, et le chant écorché de RMS Hreidmarr (qui balance allègrement entre l'anglais, le français, l'allemand et le latin) finiront de convaincre les derniers sceptiques quant à la bonne tenue de la scène metal hexagonale ! De plus, la production, au spectre sonore bien rempli (rappelant de ce fait le Strapping Young Lad de Devin Townsend), vous subjugue dès le début de ''Mother Anorexia'', et achève de donner à cet album toute sa splendeur. On peut tout au plus reprocher à ''New Obscurantis Order'' une légère linéarité, mais c'est un défaut vite oublié face aux nombreuses qualités présentes. Pour finir, sachez que si vous arrivez à mettre la main sur la version digipack, vous aurez droit à une sublime reprise du ''Solitude'' de Candlemass. Je le clame haut et fort : Anorexia Nervosa n'est rien de moins qu'une référence, alors soutenez ce groupe comme il se doit ! 

Dirk Verbeuren - Batteur Magazine

 

 

Ce troisième album met en lumière le talent du groupe qui, tout en préservant son identité, ne s’est pas cantonné dans sa façon. De prime abord, l’explosion baroque qui fonde l’esprit d’Anorexia Nervosa reste sauf en partageant ce nouvel opus avec une atmosphère assombrie.
Les compositions, toujours très harmoniques, développent leurs mélodies dans un registre aussi percutant que celles de Drudenhaus. Les guitares assènent leurs rythmiques si particulières et laissent s’envoler leurs soli sur un dense et obscur nuage de basse, support incontestable du bataillon sonore. Mais grâce à la maturité acquise, des enchaînements symphoniques et des ruptures de rythme de Ordo ab Chaos s’élève, plus étreignant, cet arôme évoqué, subtil, enivrant et destructeur du pourrissement des anges.
Cependant le progrès indéniable du groupe tient à des raisons plus prosaïques : une production très supérieure, façonnant les envolées lyriques des effets par touches successives et non plus en segmentant les titres. La puissance brutale des compositions s’est ainsi métamorphosée en une force magnétisante, sans porter préjudice à leur violence comme en témoigne Mother Anorexia.
Quelques effluves gothiques parachèvent l’insinuation de l’obscurité et du vice au travers des vocaux affirmés de paroles baroques au possible, tel Black, Death, Nonetheless. Ces dernières sont laissées à l’interprétation de chacun : transcription moderne du mythe de Salomé suggéré par la pochette et certains titres tels Stabat Mater Dolorosa, fabliaux noirs et romantiques aux morales perverses, passages autobiographiques écorchés…
Enfin, quelques défauts subjectifs seront irrémédiablement relevés : par exemple, l’insertion du prélude en ut mineur de Rachmaninoff qui n’apporte rien à la place qu’il occupe sauf la preuve que Xort est, à défaut d’un grand interprète, un bon pianiste. Pourtant, la séduction sans borne de ce nouvel ordre obscurantiste et les maîtrises acoustique, instrumentale, artistique qu’il révèle ne peuvent lui valoir qu’un seul titre digne : chef-d’œuvre.

Misanthrope.inc
http://darkmag.net

.