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1989 – 1992 : the spooky kids
Marilyn Manson & the spooky kids se forme en 1989 à fort lauderdale, en floride.
à la base, c’est le projet de deux amis, brian hugh warner et scott putesky.
brian warner est un jeune étudiant en journalisme de vingt ans, critique musical
pour un journal local à ses heures perdues. fortement influencé par le groupe
kiss qu’il voit en concert avec son père à l’âge de 10 ans, le jeune brian en
garde un goût prononcé pour la mise en scène théâtrale et la provocation. il
associe ainsi deux extrêmes, une icône du mal et une icône du bien, pour forger
un nouvel être. pour le bien, il choisit la femme la plus connue des états-unis,
l’icône glamour marilyn monroe. pour le mal, il emprunte le nom du plus célèbre
tueur en série de l’amérique, charles manson – gourou raciste qui a commandité
le meurtre de plusieurs personnes. de là né Marilyn Manson, alliance de bien et
de mal, de féminin et de masculin, de paillettes et de sang. scott devient Daisy
Berkovitz, de l’actrice daisy dukes et de david berkovitz, surnommé son of sam,
qui tua au moins six personnes sans motif apparent. l’idée d’un groupe prend
forme, ils rencontrent ainsi le bassiste brian tutunik, qui devient Olivia
Newton Bundy (olivia newton-john, chanteuse, et ted bundy, psychopathe qui
massacra plus de 32 femmes), et le claviériste perry pandrea qui devient Zsa Zsa
Speck (de zsa zsa gabor, chanteuse, et richard speck, le tueur d’infirmières).
le groupe au complet, il se rebaptise Marilyn Manson and the Spooky Kids
(Marilyn Manson et les enfants terribles, pourrait-on traduire). pour la
batterie, n’ayant pas les moyens, le groupe tourne avec une boîte à rythme que
Daisy programme.
Manson compose quelques démos, les distribue ça et là. Bientôt, ils ont de quoi
assurer un premier concert, dans une petite salle de fort lauderdale. au bout du
troisième show, Zsa Zsa Speck est renvoyé, le chanteur est alors à la recherche
d’un vrai clavier. c’est ainsi qu’il rencontre stephen gregory bier, dans une
boite de nuit. celui-ci souffre de problèmes d’hyperactivité, et est passionné
par l’occultisme et la kabbale. Manson se lie d’amitié avec lui et lui donne le
nom de Madonna Wayne Gacy (pour la popstar madonna, qui n’a pas du tout
apprécié, et pour john wayne gacy, le tueur psychopathe qui se déguisait en
clown pour tuer les enfants dans les hôpitaux), surnommé Pogo. après que Zsa Zsa
Speck soit évincé, il décide d’apprendre le clavier. peu après, c’est Olivia
Newton Bundy qui est poussé vers la sortie, et remplacé par Gidget Gein à la
basse (de l’actrice gidget et du tueur cannibale ed gein dit « le boucher »). le
groupe commence à se faire connaître, il n’est plus possible de poursuivre avec
une boîte à rythmes, aussi engagent-il le batteur fred steithorst qui prend le
nom de Sarah Lee Lucas ( de sarah lee et henry lucas).
en 1992, le groupe reçoit quatre nominations pour les slammies awards, la
récompense des meilleurs groupes de floride. ils sont sacrés meilleur groupe de
l’année et meilleur groupe de rock alternatif. par souci de clarté, le groupe se
raccourcit en Marilyn Manson. aprèsun autre changement de line-up (Gidget est
renvoyé car il est tombé dans la drogue, et aussitôt remplacé par Jeordie White,
bassiste de amboog-a-lard, qui a décroché le slammie award du meilleur bassiste.
il devient Twiggy Ramirez, du mannequin twiggy et du tueur richard ramirez), le
groupe décroche enfin son premier vrai contrat. lors d’une interview pour le
journal musical local pour lequel Marilyn Manson travaille, le chanteur
rencontre le leader de nine inch nails, trent reznor et lui parle de son groupe.
quelques temps après, Marilyn Manson & the spooky kids joue en première partie
de nin.
1994 : portrait of an american
family
en 1993, reznor annonce qu’il va s’enfermer en studio pour le prochain album de
nin. il invite également Marilyn Manson afin de produire leur premier album.
pour cela, reznor leur fait un cadeau éminemment symbolique : le studio
d’enregistrement n’est autre que la maison de l’actrice sharon tate assassinée
par charles manson dans les années 60.
le premier album du groupe sort donc en juillet 1994, précédé du single get your
gunn. appelé portrait of an american family, il lui vaut encore les foudres des
associations bien-pensantes. les singles extraits sont les hits évidents get
your gunn, qui parle d’avortement, lunchbox, qui parle de la violence dans les
écoles, et dope hat, qui parle des drogues. le groupe s’engage ensuite dans la
tournée self destruct tour en première partie de nin. enchaînant les
provocations, Manson est interdit de concert dans plusieurs villes pour
exhibitionnisme ou avoir brûlé des bibles. les associations chrétiennes font de
Marilyn Manson le groupe à abattre, et commencent à manifester ainsi qu’ à
répandre des rumeurs folles. Marilyn Manson commence à attirer la curiosité des
grands médias, et ce sera l’occasion d’un premier article publié dans un
magazine français, « rage ». en mars 1995, lors d’un concert, Manson, lassé des
mauvaises prestations de Sarah Lee Lucas, met le feu à sa batterie. le batteur
quitte à la fois la scène et le groupe. il est remplacé peut après par frank
wilson, qui devient Ginger Fish (pour ginger rogers et albert fish, le cannibale
qui inspira hannibal lecter).
1995 : smells like children
en juin 1995, le groupe entre en studio pour préparer le single de dope hat qui
doit contenir quelques remix. c’est finalement un album entier qui sort,
majoritairement composé de remix et de reprises en peu de temps, les radios
s’approprient le morceau sweet dreams et le passent en boucle, Manson décide
donc d’en faire un single et un clip. ce dernier, réalisé par le célèbre dean
karr, passe bientôt en boucle sur mtv, et Marilyn Manson devient en groupe de
renommée mondiale. la machine est lancée, et après sa première vraie tournée, le
groupe entre à nouveau en studio.
1996 : antichrist superstar
en studio Daisy Berkovitz, le co-fondateur du groupe, est renvoyé par Manson, le
bras droit de Manson est désormais Twiggy. c’est à nouveau trent reznor qui
produit l’album, dans son studio de la nouvelle-orléans. l’enregistrement de
l’album est un enfer et l’atmosphère de ce troisième opus en est la conséquence
directe. l’album sort finalement en octobre 1996 et le changement est énorme :
finies les sucreries et l’enfance, place au rouge et au noir. cet album sonne
comme le glas de l’apocalypse : c’est, Manson le dira, la bande-son pour la fin
du monde. antichrist superstar est un album concept : il raconte l’avènement
d’un antéchrist, son règne, et la destruction du monde. il est donc divisé en
trois parties. l’album est complexe, teinté des philosophies de nietzsche et
schopenhauer, et les textes ont de nombreux sens. on peut réellement parler d’un
album philosophique : comment un ver oppressé par tous devient un surhomme.
le premier single the beautiful people propulse le révérend au rang de rock star
pour de bon. diffusion du clip sur les chaînes musicales du monde entier (y
compris la france, sur la chaîne m6), passages télévisés live et interviews dans
tous les talk shows américains. le single suivant sera tourniquet, sorte de
ballade amoureuse douloureuse, puis man that you fear, où c’est avec douleur que
Manson constate qu’il est devenu le pire cauchemar de l’amérique. il est temps
pour le groupe de partir en tournée, il recrute un nouveau guitariste pour
remplacer Daisy, il se nommera Zim Zum (timothy michael linton) et sera le
premier membre du groupe à ne plus porter le nom d’un tueur en série, mais le
nom d’un ange. la tournée, gigantesque, dura deux ans, la dead to the world
tour, et se répandit sur toute la planète. elle fut accompagné de nombreuses
tentatives de la part des ligues, mais Manson était devenu plus fort. c’est lors
de cette tournée qu’il élabora ses pantomimes célèbres, tels que le dictateur
pantin sur antichrist superstar ou les échasses sur kinderfeld.
en décembre 1996, premier passage du groupe en france, au bataclan dans la
capitale. Manson casse une bouteille sur la tête de Twiggy, se scarifie et met
en transe une salle à moitié remplie. très courte prestation qui marquera
fortement les journalistes présents pour voir la nouvelle signature de trent
reznor. cela marque le début de la reconnaissance en france pour Marilyn Manson avec
des interviews d’envergures dans les magazines rock’n’folk, rage et la
couverture du magazine rock sound.
en 1997, Manson sort le maxi remix & repent, qui contient des titres live et des
remix intéressants. les récompenses se succèdent, le groupe fait la tournée
ozzfest d’ozzy osbourne, et Manson devient un révérend de l’église de satan d’anton
lavey. le groupe participe à plusieurs bandes originales, il compose
l’excellente long hard road out of hell pour le film spawn et apple of sodom
pour lost highway (dans lequel Manson et Twiggy font une apparition). en plus de
la cassette vidéo dead to the world qui retrace leur tournée, l’artiste sort
son autobiographie, mémoires de l’enfer (the long hard road out of hell) qui
devient un best-seller dans les pays anglophones.
1998 : mechanical animals
en 1998, Marilyn Manson annonce la sortie d’un nouvel album, c’est un choc pour
tout le monde, et une bonne partie d’entre eux ne s’en remettront pas. exit le
noir et le sale, Manson apparaît en blanc, en paillettes et joue les stars
glamour. il s’agit encore d’un album-concept, qui constitue ce qui précède
antichrist superstar dans une trilogie que clôturera l’album suivant. il raconte
l’arrivée sur terre d’un extraterrestre dénommé omega, qui va rapidement
comprendre que les humains sont fous. Manson annonce clairement s’inspirer du
glam-rock et particulièrement de david bowie. en cours d’enregistrement, Zim Zum
quitte le groupe, et Manson recrute john lowery, qui prend le nom de John 5.
l’album connaît un succès énorme, bien que certains magasins refusent de le
vendre à cause de sa pochette. les singles de l’albums sont the dope show, I
don’t like the drugs [but the drugs like me], tous les deux faisant l’apologie
de la drogue, ainsi que rock is dead paru sur la bande originale de matrix, puis
coma white, qui retrace l’assassinat du président kennedy. la tournée rock is
dead tour aboutira à une vidéo et à un album live, the last tour on earth. le
groupe sort aussi un nouveau morceau, le décapant astonishing panorama of
endtimes qui donnera lieu à un clip en pâte à modeler. la tournée, très visuelle
avec de gros moyens scéniques, donne lieu à la cassette vidéo/DVD god is in the
tv. en france, Manson investit sa première grande salle, le zénith de paris pour
un passage très remarqué qui donnera lieu à des reportages grands publics sur
les chaînes m6 (l’émission zone interdite), arte (tracks) et une émission
spéciale sur mcm. question presse écrite, Manson fait de nouveau la couverture
du magazine français rock sound. la même année, l’artiste met en ligne la
première version de son site officiel.
la fin de cette ère brillante est gâchée en 1999, lorsque deux adolescents
américains commettent une fusillade dans le lycée de columbine. les groupes dits
« gothiques » sont pointés du doigt, à commencer par Marilyn Manson. même s’il a
été prouvé que les tueurs n’étaient pas fans, on accuse Manson de corrompre la
jeunesse en l’incitant à la violence. c’est une terrible période de doute,
Manson s’enferme chez lui pour se protéger. il se défendra en 2001 dans le
documentaire de michael moore, bowling for columbine, dans un discours
remarquable qui va faire changer l’opinion de bien des gens.
en novembre 1999, sortie du cd live the last tour on earth, puis de la vidéo
non-officielle très controversée demystifying the devil qui retrace la carrière
des spooky kids. composée d’images personnelles volées, la vidéo est retirée de
la vente.
2001 : holy wood
quand Manson réapparaît, il a à nouveau changé de peau. omega est devenu mercury,
être au crâne rasé. les photos promotionnelles abordent un look sombre, l’album
sera noir. cette fois, il est signé sur le nouveau label de Manson, posthuman
records, qui produit également le groupe godhead. holy wood est la dernière
partie de la trilogie opérée depuis antichrist superstar, mais chronologiquement
c’est la première partie. elle raconte l’histoire d’un homme, adam, qui tente
une révolution pour changer le monde. sa révolution échoue, et il retombe dans
l’anonymat. il décide alors de devenir une célébrité, et on retrouve mechanical
animals. on peut remarquer la parfaite cohésion du tryptique, puisqu’hollywood
était le lieu où s’achevait mechanical animals (sur les hauteurs). le texte est
encore polysémique : cet album est aussi une réponse aux attaques qu’on lui a
fait suite à la tuerie de columbine, une justification de son œuvre. les singles
sont disposable teens, the fight song, et the nobodies.
en janvier 2001, le révérend rempli à nouveau le zénith de paris. l’engouement
pour l’artiste est tel que trop de places (véritables et contrefaçons) sont
vendues. plusieurs centaines de personnes dont une grande partie de
journalistes, ne pourront rentrer dans la salle pour des raisons de sécurité. en
juillet de la même année, le groupe fait un passage très remarqué aux
eurockéennes de belfort devant 15 000 personnes. la tournée aboutira au DVD
Guns, God and Government. après la tournée, Manson commence s’engager dans
plusieurs projets, suite à sa rupture avec rose mcgowan. il participe à la bande
originale de blair witch 2, remixe une chanson d’eminem qui parle des boucs
émissaires, et trouve une nouvelle petite amie, la pin-up dita von teese. Manson
doit également régler une affaire en justice pour avoir frotté son sexe sur un
agent de sécurité lors d’un concert.
2003 : the golden age of grotesque
en 2002, Manson annonce son prochain opus. il sera inspiré des années 30, de l’europe
décadente de cette période. parallèlement, il signe la bo du film resident evil.
c’est là le fruit d’une collaboration avec tim skold, ex-kmfdm, un autre groupe
blâmé à columbine. cette collaboration se renouvelle très vite, pour le morceau
tainted love, reprise de soft cell enregistrée pour la bo de sex academy.
en mai 2002, les fans tombent sous le choc : Twiggy, bassiste et principal
compositeur, quitte le groupe. il est aussitôt remplacé par Tim Skold qui
produit également l’album. le chanteur vient faire sa promo en avant-première à
berlin, choix symbolique, lors d’un mini-show de trois titres où il est
accompagné au piano. mobscene, le premier single sort, bientôt suivi par l’album
en mai 2003. plus métal, plus accessible, son message se résume en une phrase,
la première de l’album : « tout a été dit auparavant, il n’y a plus rien à
ajouter ». Et c’est avec cynisme que Manson se moque de tout, du monde, de ses
fans, et de lui-même. esthétiquement, les photos promos, dans lesquelles Manson
y aborde un look dandy très soigné, sont signées par l’artiste allemand
gottfried helnwein. les singles de l’album sont mObscene, avec son clip style
cabaret, et this is the new shit. la tournée Grotesk Burlesk qui s’ensuit fait
preuve d’une mise en scène énorme. en france, le succès de Manson est à son
apothéose, à paris il remplit un bercy plein à craquer le 28 novembre 2003.
concert qui devra être interrompu très rapidement pendant une quinzaine de
minute pour contenir la foule qui s’écrase sur les barrières de sécurité. dans
les médias français, Manson est partout : d’innombrables couvertures de
magazine, publications dans les journaux d’actualité, et invitation à de
nombreux plateaux télés sur les chaînes nationales.
John 5 est contraint de quitter le groupe à la fin de la tournée et se lance
dans une brillante carrière solo. pendant ce temps, Manson réalise avec asia
argento le clip de (s)Aint, censuré partout sauf en europe, où se croisent
pornographie, cocaïne et scarification.l’ex-bassiste Gidget Gein y fait une
apparition inattendue.
2004 : lest we forget
Manson, qui peint depuis plusieurs années déjà, inaugure aussi sa première expo
baptisée trismegistus. peu après sort le single personal jesus, reprise de
depeche mode, suivi d’un best-of, lest we forget.
le groupe se rend en france en septembre 2004 lors d’un voyage promotionnel. en
plus d’une prestation télévisée dans les studios m6 pour interpréter le single
personal jesus, le chanteur effectue son premier « art show » à paris (après
berlin), vernissage très privé à l’hôtel lutecia. en octobre 2004, Ginger Fish
se casse le poignet en tombant de scène lors d’un show télévisé en allemagne. il
ne pourra pas assurer la tournée à venir, baptisée against all gods, et c’est
Chris Vrenna, ex-nin, qui le remplace à la batterie. pour remplacer John 5, le
guitariste mark chaussee dépanne le groupe le temps d’une tournée. le révérend
fait trois dates en france, douai et paris bercy en juin 2005, puis le festival
la foire aux vins de colmar en août de la même année. en 2005 sort le film le
livre de jérémie, d’asia argento. Manson y joue un petit rôle. il se marrie fin
2005 avec dita von teese. il annonce son ambition de se lancer dans le cinéma en
réalisant une adaptation d’alice aux pays des merveilles baptisée phantasmagoria,
toujours pas sorti à ce jour.
après une année d’absence et de silence total, manson refait surface sur le
plateau de jay leno (talk show américain) le jour de la fête d’halloween 2006 où
il interprète la reprise this is halloween composée pour la réédition du film
l’étrange noël de monsieur jack. il s’agira de la dernière apparition de Pogo
avec le groupe.
2007 : eat me, drink me
début d’année chaotique pour le révérend qui influencera le début d’une nouvelle
ère musicale :
le 4 janvier 2007, dita annonce qu’elle demande le divorce. le chanteur a une
nouvelle petite amie, l’actrice evan rachel wood, fin d’une relation et début
d’une autre qui inspirera fortement le nouvel album. en avril de la même année,
l’artiste donne sa première conférence de presse à paris pour la promotion de
son septième album, eat me, drink me (référence biblique mais également et
surtout au film alice aux pays des merveilles). pour la première fois, Manson
sort un disque qui parle d’amour et de ses sentiments destructeurs. uniquement
composé par Tim Skold et Marilyn Manson, l’album sort le 5 juin 2007. le même
jour a lieu le concert de bercy, précédé par des dates à lyon et toulon. l’album
fait ses meilleurs scores de vente en france et en allemagne, et le révérend
repasse dans notre pays pour le festival terre neuvas à bobital. la tournée rape
of the world débute en mai 2007 avec le guitariste Rob Holliday (the prodigy),
Ginger Fish à la batterie et Chris Vrenna (nin) au clavier. l’absence de Pogo
reste inexpliquée jusqu’au coup de théâtre en août : le claviériste attaque
Manson en justice pour des raisons financières. la tournée, très sobre et avec
une scène minimaliste composée de chandeliers, se poursuit jusqu’au second coup
de théâtre début janvier 2008 : impossible n’est pas Manson, le site officiel
annonce le retour de Twiggy Ramirez et donc le renvoi de Tim Skold. ce
changement de line-up en pleine tournée est suivi d’un retour aux sources dans
la set list des concerts. Manson ira plus loin, il veut recomposer un nouvel
album avec son âme sœur musicale des débuts.
à peine rentré de tournée, en mars 2008, le duo Manson/Twiggy rentre en studio
pour un nouvel album…
2009 "The High End Of
Low"
De mars à l’été 2008, Manson, Twiggy et Chris Vrenna composent dans le plus
grand secret. En août, le groupe donne un concert à l’ETP Festival, à Séoul en
Corée. Rob Holliday était reparti en tournée avec les Prodigy, c’est Wes Borland
de Limp Bizkit qui le remplace. Il est un temps question que Borland rejoigne le
groupe, ils composent quelques morceaux avec lui mais aucun ne sera gardé et la
séparation aura lieu pour divergences musicales. Le 9 octobre 2008, Gidget Gein,
bassiste des Spooky Kids, est retrouvé mort d’une overdose à son domicile.
Twiggy, qui lui avait succédé dans le groupe en 1994, lui rendra hommage sur son
Myspace.
La composition du nouvel album est une nouvelle fois marquée par le désordre
affectif de Manson. En novembre, Evan Rachel Wood et lui rompent une première
fois. Manson apparaît peu après avec une certaine Isani Griffith, à qui
succèdera ensuite la pornstar Stoya avant que Manson ne retrouve fin 2009
l’actrice Evan.
L’album The High End Of Low sort finalement en mai 2009, mené par une promo
chaotique. Son single, Arma-Goddamn-Motherfucking-Geddon, est d’ailleurs
largement ironique puisqu’il dénonce la pression que son label exerce sur lui
pour vendre toujours plus.
Après une première tournée européenne, Manson rejoint le groupe Slayer pour le
Mayhem Festival aux Etats-Unis. Il n’est plus obligé de promouvoir son disque,
et dès lors, une nouvelle agressivité s’installe sur scène. Le single est éjecté
et Manson retrouve peu à peu ses convictions. Cette amélioration ira croissante,
à mesure que la rockstar retrouve peu à peu tout ce qu’elle avait perdu : Evan
Rachel Wood lui revient, il retrouve aussi sa flamme et tout son côté subversif
qu’on lui reprochait d’avoir perdu (avec le clip controversé de Running to the
Edge of the World), et un évènement de taille marque la fin de cette tournée :
au mois de décembre, il annonce officiellement la fin de son contrat avec
Universal/Interscope. Il déclare être satisfait et prêt à retrouver toute la
liberté qu’on lui avait retiré. Le procès avec l’ex-claviériste prend fin
également et se solde par un accord à l’amiable. Tout semble donc sourire à
Manson, qui passe l’année 2010 en studio avec Twiggy et Vrenna, préparant
l’album qui marquera le grand retour du groupe.